Caviardage - Mercredi 02/11/2016 avec Olivier Salon.
Olivier
nous demande de
« caviarder » un
texte de Julio Cortazar
En en
changeant le déroulement afin qu’il conte une autre histoire mais
en gardant les mots et les phrases existants dans l’ordre où ils
se présentent.
Il avait commencé à
lire. Installé dans son fauteuil favori, le dos à la porte, il
laissait sa main gauche caresser de temps en temps le velours vert.
Sa mémoire retenait le nom et l’apparence des héros. Il jouissait
du plaisir presque pervers de s’éloigner petit à petit, ligne
après ligne, de ce qui l’entourait. Il se laissait prendre aux
images qui s’organisaient.
Il fut ainsi témoin
de la dernière rencontre dans la cabane parmi les broussailles. La
femme vint la première, méfiante. Puis, vint l’homme, le visage
griffé par les épines d’une branche. Admirablement elle étanchait
de ses baisers le sang des égratignures. Lui se dérobait. Il
n’était pas venu répéter le cérémonial d’une passion
clandestine.
Un dialogue haletant
se déroulait comme un fleuve de reptiles et l’on sentait que tout
était décidé. Il commençait à faire nuit.
Sans se regarder ils
se séparèrent à la porte de la cabane. Il se retourna un instant,
pour la voir, les cheveux dénoués. Il se mit à courir, se coulant
sous les arbres et les haies.
En haut : la
porte du salon, le dossier élevé du fauteuil de velours vert et
l’homme en train de lire un roman.
Marie-Claude
Il abandonna le
train, retournant à sa propriété.
Sa mémoire retenait
les apparences. Il se mit à s’éloigner petit à petit tout en
demeurant conscient du crépuscule.
Il se laissa prendre aux images qui s’organisaient et qui acquéraient progressivement couleur et vie... La cabane parmi les broussailles, les épines, une branche, un monde de feuilles sèches et de sentiers furtifs.
Il commençait à faire nuit. Il devait suivre le sentier qui allait vers le Nord. À la fin, il distingua dans la brume mauve du crépuscule l’allée qui conduisait à la maison.
Il se laissa prendre aux images qui s’organisaient et qui acquéraient progressivement couleur et vie... La cabane parmi les broussailles, les épines, une branche, un monde de feuilles sèches et de sentiers furtifs.
Il commençait à faire nuit. Il devait suivre le sentier qui allait vers le Nord. À la fin, il distingua dans la brume mauve du crépuscule l’allée qui conduisait à la maison.
Dany
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